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La retraite d’un journaliste : notre guide complet

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retraite du journaliste

La retraite est le meilleur moment de prendre un peu de recul et de se concentrer, enfin, sur soi-même. Vous avez été, pendant un certain temps, dans le monde du journalisme et souhaitez prendre votre retraite ? Il faut que vous ayez toutes les informations nécessaires pour être sûr de décrocher votre allocation vieillesse. Qu’est-ce qu’un journaliste devrait-il savoir s’il veut arrêter son activité professionnelle ? Nos réponses.

Qu’est-ce que la retraite ?

La retraite, comme son nom l’indique, consiste à se retirer de la vie active. En d’autres mots, le professionnel décide de mettre un terme à toutes ses activités professionnelles. Il s’agit, généralement, d’une situation irréversible. Néanmoins, avant de prendre sa retraite, la personne devra avoir atteint l’âge minimum requis. Elle percevra, ensuite, de manière régulière, un revenu. Ce dernier lui est versé par l’Etat, sous forme de pension. Mais il peut également provenir de son patrimoine ou des cotisations que l’individu a réalisées. Un titre lui est, par la suite, attribué à travers une carte. Celle-ci atteste de sa qualité de retraité.

A quel âge le journaliste devra-t-il cesser son activité professionnelle ?

La décision vous revient, bien entendu, si vous souhaitez poursuivre votre activité de salarié ou non. Toutefois, il faudra remplir toutes les conditions imposées par le service public. En effet, l’Etat a fixé un âge légal minimum, pour un retraité, soit de 62 ans. Ce n’est qu’à ce moment-là que vous pourrez obtenir une pension complète, à condition également d’avoir suffisamment cotisé. Cette décision a été soutenue par la loi de novembre 2010 et est appliquée depuis 2018.

A noter que cet âge minimum connaîtra plusieurs modifications, au fil des années, à raison d’une augmentation de quatre mois par an. Dès lors, si on fait le calcul, pour une pension à taux plein, l’âge de départ passera de 65 à 67 ans, d’ici 2023.

Concernant les journalistes, en particulier, la Convention collective nationale du journalisme en France, dans son annexe, fixe l’âge idéal pour partir à la retraite à 65 ans, sans pénalité ou décote, même si les cotisations ne sont pas suffisantes. Et le projet de loi de financement de la Sécurité sociale pour l’année 2009 a prolongé cet âge minimum à 70 ans.

Autrement dit, à partir du 1er janvier 2010, l’employeur n’a plus le droit d’obliger son employé, âgé de 65 ou 69 ans par exemple, à quitter son poste de salarié. Dans le cas contraire, le chef est tenu de demander au journaliste son opinion sur le sujet, au moins 3 mois avant sa date d’anniversaire. En cas d’approbation du journaliste, celui-ci partira à la retraite. En cas de refus, son patron ne peut pas l’obliger à partir, l’année qui suit la date d’anniversaire. Il devra, ensuite, faire une nouvelle demande les années suivantes jusqu’à ce que le salarié ait 70 ans.

Comment bien choisir sa date de départ pour augmenter le montant de la pension ?

Une fois que vous avez atteint l’âge exigé par l’Etat et la convention en France, vous avez, désormais, la possibilité de réaliser votre demande et d’obtenir votre titre de retraité. Toutefois, il n’est pas toujours facile de décider du moment idéal pour dire adieu à sa profession.

Le choix de la date est d’une importance capitale, car celle-ci aura un impact direct sur votre situation de retraité. En effet, choisir de partir en début ou en fin d’année, par exemple, aura des répercussions sur le montant de votre pension.

Si vous souhaitez l’optimiser, on vous conseille de retarder votre date de départ, le plus possible. Plus celle-ci est tardive, plus le montant sera élevé. Vous pouvez, par exemple, décaler la date de quelques mois, sans avoir à continuer à assurer votre fonction jusqu’au bout. Vous pouvez, en effet, vous arrêter avant la date de liquidation en utilisant vos congés annuels et les jours inscrits sur votre compte épargne temps.

Gagnez un trimestre en décalant votre départ d’un mois !

En général, le décompte de la durée d’assurance s’effectue par trimestres. De fait, si vous vous arrêtez vers la moitié de l’année, vous ne validez que deux trimestres. Et ce, même si vous avez suffisamment cotisé durant votre formation ou votre travail.

A titre d’exemple, disons que la date d’anniversaire est le 28 mai. Vous décidez de partir le 1er juin. Vous n’aurez, dès lors, validé qu’un seul trimestre. Et pourtant, si vous décidez de reporter votre départ pour le 1er juillet, vous en validerez un de plus. Il est donc important de bien y réfléchir, car travailler ne serait-ce qu’un mois de plus vous permettra de gagner un trimestre.

Vous aurez, de ce fait, la possibilité de réduire votre décote, voire de l’annuler dans le cas où vous ne disposiez pas suffisamment de trimestres pour profiter d’une pension à taux plein. Et si vous avez déjà atteint le nombre de trimestres requis, vous bénéficierez, ainsi, d’une surcote.

Bien terminer l’année pour un salaire maximum

Le calcul de votre revenu annuel moyen ne prend, généralement, pas en compte l’année de votre départ. En d’autres mots, peu importe votre mois d’arrêt, la rémunération que vous avez perçue durant votre dernière année en tant que journaliste ne figure pas dans ce calcul.

Si vous voulez qu’elle soit prise en compte pour améliorer votre moyenne, vous devez faire votre demande de versement de pension à partir du début de l’année suivante. Vous effacerez, ainsi, la “moins bonne” sur vos 25 meilleures années.

Nos conseils pour optimiser votre fiscalité

Plutôt que d’effectuer votre demande le 1er janvier, c’est toujours mieux d’attendre un mois de plus et de la faire le 1er février. L’avantage, c’est que vous recevez la dernière feuille de paie qui comporte le solde de tout votre compte ainsi que votre prime de départ en janvier, au lieu de décembre.

Ce décalage vous permettra de bénéficier de plusieurs avantages fiscaux relatifs à votre indemnité. Etant donné que vos revenus sont désormais plus réduits, une fois à la retraite,  cette technique vous donne la possibilité de diminuer votre taux d’imposition; et vous pourrez, de cette façon, réaliser plus d’économies. Si, par exemple, vous êtes imposé à 30 % et qu’après votre départ, vous vous trouvez dans la tranche de 11 %, une prime de 10 000 euros vous permettra de réaliser une économie de 1 900 euros.

Les cotisations retraites : en quoi cela consiste ?

Chaque mois, des cotisations sont prélevées par l’employeur sur le revenu de chaque salarié. Elles sont composées d’une part patronale de 60 % et d’une part salariale de 40 %. Leurs calculs se font proportionnellement aux honoraires de l’employé, qui constituent l’assiette des cotisations. Le versement de ces cotisations aux organismes de pension est assuré par le chef de l’entreprise. L’employé n’a donc aucune démarche à réaliser concernant cette tâche.

Néanmoins, même si l’employé reçoit une faible rémunération, la valeur de l’assiette des cotisations ne doit jamais être inférieure à celle de l’assiette minimale. Dans certains cas, par contre, l’employeur peut choisir d’appliquer un abattement de 10% sur les revenus de certains employés. Cet abattement doit être pris en compte dans le calcul de l’assiette minimale.

Enfin, si durant votre parcours professionnel, vous avez exercé votre métier sans aucune interruption, toutes vos périodes de travail seront assimilées à des périodes de cotisations. Pour la pension de base, ces cotisations sont transformées en trimestres d’assurance. Pour la pension complémentaire, en revanche, elles se transforment en points qui se cumulent sur votre compte. Notez que ce dernier a été ouvert sous votre nom, lors de votre premier jour de travail. Tous les points que vous avez accumulés sont, alors, additionnés. Le total sera, ensuite, multiplié par le montant du point, à la date où vous cessez d’exercer votre profession.

Assurance vieillesse : quelles sont les différentes pensions ?

journaliste reporter

Depuis la création du système de retraite en 1945, il est important de noter qu’il existe, actuellement, plusieurs régimes d’assurance vieillesse au sein des organismes paritaires.

La pension de la sécurité sociale

Ce régime assure aux salariés une pension à taux plein, à condition que la durée d’assurance soit suffisante. Cette durée de cotisation varie au fil des années. En 1993, elle était équivalente à 166 trimestres en 1993. En fonction des dates de naissance, cette durée va passer de 166 à 172 trimestres, à raison d’un ajout de trimestre tous les deux ans. Le taux plein est de 50 % du plafond fixé par la Sécurité Sociale. Notez que ce plafond prend en compte celui qui est en vigueur au moment où l’employé prend sa retraite.

La cotisation se base sur la partie de la rémunération, limitée par ce plafond. Les congés de maternité et de maladie, le chômage, l’invalidité, le service militaire et les accidents du travail sont, également, intégrés dans les périodes de cotisation.

Pour un journaliste, qu’il soit dans la branche télévision, radio ou autres, la cotisation vieillesse est de 0,10 % de la totalité et de 5,32 % du salaire plafonné. Pour le patron, elle est de 1,28 % de la totalité et de 6,64 % du salaire plafonné.
Les lois de 9 novembre 2010 et de 20 janvier 2014 y ont, néanmoins, apporté quelques modifications qu’il convient de rappeler :

– Le calcul de la pension de la Sécurité sociale se fait sur un salaire brut annuel de référence, une moyenne calculée à partir des 25 meilleures années.
– Une surcote est établie dans le cas où l’employé poursuit son activité, même s’il a 60 ans et a acquis 166 trimestres. Dès lors, on ajoute 0,75 % par trimestre, réalisé avant le 1er janvier 2009. Pour chaque trimestre après cette date, en revanche, on ajoutera 1,25 %.
– Inversement, une décote est instaurée si la durée d’assurance n’est pas complétée.
– La réversion : un seuil d’âge de 55 ans a été fixé s’il n’existe aucune condition de durée de mariage ou de remariage. Le conjoint qui survit est également soumis à plusieurs conditions de ressources.
– Il est possible de racheter les années d’études supérieures ne dépassant pas les trois ans. Ceci est également valable pour les années validées, à condition qu’elles ne dépassent pas les quatre trimestres.

La pension complémentaire des non-cadres

Le Conseil de l’ARRCO fixe la valeur du point et le salaire de référence. Les stagiaires, selon la carte, doivent appartenir à l’ARRCO. La base de la cotisation est la tranche A du salaire. À compter de l’année 2014, le taux majoré appliqué dans le monde du journalisme est de 7,63 %, dont 4,58 % pour les employeurs et de 3,05 % pour les employés. Depuis janvier 2015, il est de 7,75 %, dont 4,65 % pour les employeurs et 3,10 % pour les employés.

La pension complémentaire des cadres

Si vous vous trouvez dans la tranche B, la cotisation est calculée sur la partie du salaire du plafond de la Sécurité Sociale, multiplié par 4. Si vous êtes dans la tranche C, il est multiplié par 8. Le taux est de 20,43 %, dont 12,68 % pour les employeurs et de 7,75 % pour les employés. Depuis janvier 2015, il est passé à 20,55 %, dont la part des employeurs est de 12,75 % et celle des employés de 7,80 %.

La pension par capitalisation

Les différents régimes de pension par répartition, comme la complémentaire, le cadre et la sécurité sociale, s’avèrent fragiles, surtout concernant l’amélioration de la longévité. D’où l’apparition du régime de capitalisation.

Ce régime, basé sur une logique individuelle, méprise la solidarité collective qui est la première caractéristique de la pension par répartition. La majorité des organismes paritaires ont progressivement commencé à considérer ces deux domaines dans leurs démarches, même s’ils sont antagonistes. La pension par capitalisation se base sur la progression des marchés boursiers. Il présente des lacunes, notamment quand les marchés sont en crise, comme c’était le cas en 2009. Toutefois, le système par répartition est toujours là pour lui venir en aide.

Les dispositions spécifiques aux retraités dans le domaine du journalisme

Chaque métier est régi par un système de pension spécifique. Et le domaine du journalisme en a un qui lui est propre, peu importe la branche (télévision, radio ou journaux).

L’indemnité de départ

Tout salarié qui remplit les conditions reçoit sa carte de retraité et peut percevoir une indemnité qui lui sera versée en fonction des cas ;

  • S’il part volontairement
  • Si c’est son chef qui a procédé à son désengagement.

Dans son article 51, la Convention de travail des journalistes en France intègre une indemnité pour la personne retraitée. Celle-ci est l’équivalent de 1 à 5 mois de salaire selon l’ancienneté de l’employé dans l’entreprise. Ainsi :

– Après deux ans, elle est égale à 1 mois de rémunération.
– Si le journaliste travaille dans l’entreprise depuis cinq ans, il touchera un montant égal à 2 mois de revenu.
– Après dix ans d’ancienneté dans l’établissement, un spécialiste du média peut percevoir une indemnité égale à 3 mois de rémunération.
– Après vingt ans d’ancienneté, l’indemnité perçue est égale à 4 mois de revenu.
– Enfin, un journaliste travaillant depuis trente ans dans la même boîte, aura la possibilité de bénéficier d’une indemnité, égale à 5 mois de revenu.
Cette indemnité est perçue au moment où l’employé cesse d’exercer sa profession, à condition qu’il ait obtenu la liquidation de sa pension.

Les journalistes rétribués à la pige

journaliste télé

En plus des droits qu’ils ont en commun avec les autres salariés, notamment en ce qui concerne la pension de la Sécurité sociale, les journalistes qui sont rémunérés à la pige ont été assemblés à l’ARRCO ou le régime de retraite complémentaire en 1975. Ils ont rejoint le groupe Audiens en intégrant l’IRPS. Ils cotisent sur la totalité de leurs piges.

Les pourcentages sont fixés à 7,8 % pour l’employeur, contre 5,2% pour l’employé. Ce qui est équivalent à près de 13 % sur la totalité des piges. Vous l’aurez compris, le taux est beaucoup plus important que les 7,5 % des cadres, issus de la tranche A.

Le régime unique

Peu importe les calculs mathématiques utilisés entre ces deux approches, le regroupement des régimes de pension constitue, certainement, pour l’organisme paritaire, une réflexion voire même un chantier qui reste à explorer. Si en 1975, les pigistes ne représentaient qu’une petite partie de la profession. Actuellement, ils représentent un cinquième de la population active.

La commission de recours amiable

Si vous rencontrez des problèmes au niveau de la perception de votre pension, vous pouvez contacter la commission de recours amiable. Cette commission peut être saisie gratuitement auprès de votre caisse. Il est également possible de demander de l’aide auprès d’une organisation syndicale.

Les engagements et traitements comptable et fiscal

En cas de gestion interne, le chef verse directement la prime à l’employé. L’entreprise doit comptabiliser ces engagements dans ses documents comptables. Si la société choisit de ne pas les comptabiliser, elle doit enregistrer les informations, en annexe.

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