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Le prix d'un enterrement tout compris

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Prix d'un enterrement

Selon la Confédération des Professionnels du Funéraire et de la Marbrerie (CPFM), la France entière (France métropolitaine et les cinq départements d’outremer) enregistrait 668 922 décès (données INSEE) en 2020. 60 % des défunts ont été inhumés et 40 % ont été incinérés en crématorium. Pour leurs proches, c’est toujours une épreuve difficile. En plus du deuil, la famille doit organiser les obsèques et prévenir l’entourage. Dans ces moments-là, elle souhaite pouvoir s’appuyer sur des professionnels de confiance. Découvrez, à cet effet, tout ce qu’il faut connaître à propos d’un enterrement : démarches, mentions du devis des pompes funèbres, prix, aides financières, etc.

Qu’est-ce qu’un enterrement ?

Un enterrement (appelé également inhumation) est un rite funéraire qui date de l’Antiquité et qui consiste à déposer le cercueil d’une personne décédée au cimetière, en pleine terre, dans un caveau ou en enfeu (niche funéraire légèrement inclinée ou à fond plat, dans laquelle le sarcophage est placé au lieu d’être inhumé dans une tombe). Il peut aussi concerner les cendres d’un défunt lorsqu’il s’agit d’inhumer une urne cinéraire dans un cimetière. Sur autorisation préfectorale, l’inhumation peut aussi avoir lieu en terrain privé.

Du point de vue des religions, l’enterrement est privilégié par les autorités religieuses catholiques et s’avère la seule solution acceptée dans les religions juive et musulmane qui ont une approche sacrée du corps et de son intégrité. C’est aussi le cas chez les orthodoxes et certains protestants (presbytériens et adventistes).

Il faut savoir qu’il existe d’autres modes de sépultures dans le monde, mais en France, seules l’inhumation et la crémation (durant laquelle le cercueil et le corps du disparu sont incinérés) sont autorisées. Voici quelques précisions concernant les enterrements d’un sarcophage ou d’une urne :

  • En pleine terre, le cercueil est mis en contact direct avec la terre au fond d’une fosse de 2 mètres et il est recouvert de terre. Le monument funéraire est ensuite posé au sol et une simple semelle peut suffire. À noter qu’on ne peut inhumer que deux corps en pleine terre.
  • Dans un caveau, le sarcophage est posé au fond d’une fosse dans une construction en béton servant de sépulture. Il peut recevoir plusieurs corps, protégés les uns des autres par des dalles de séparation. Un monument funéraire peut être ensuite posé au sol ou une simple semelle peut suffire.
  • Pour une urne cinéraire, il est possible de la placer dans une concession existante (une case de caveau ou une niche creusée dans le vide sanitaire) ou dans un espace cinéraire (espace dédié à l’inhumation des cendres) se composant de colombarium (niches destinées à recueillir les urnes funéraires) ou de cavurnes (petits caveaux disposés au sol).

Quels sont les facteurs qui font évoluer le prix d’un enterrement ?

Plusieurs facteurs peuvent faire varier le prix d’un enterrement :

  • L’entreprise de pompes funèbres choisie car chacune peut pratiquer des prix différents de ses concurrents en fonction des prestations et des services offerts ou de ses partenaires par exemple.
  • Le lieu des obsèques, vu que les coûts varient d’une région à l’autre, et du type de funérailles envisagées.

    Voici, à cet effet, un tableau récapitulatif des prix de l’inhumation et de la crémation dans diverses régions françaises :

    Région
    Crémation
    Inhumation
    Auvergne-Rhône-Alpes
    647 €
    1104 €
    Bourgogne-Franche-Comté
    719 €
    1095 €
    Bretagne
    702 €
    977 €
    Centre-Val de Loire
    687 €
    979 €
    Corse
    1230 €
    945 €
    Grand Est
    533 €
    2274 €
    Hauts-de-France
    625 €
    1084 €
    Normandie
    746 €
    986 €
    Nouvelle-Aquitaine
    680 €
    959 €
    Occitanie
    742 €
    953 €
    Pays de la Loire
    673 €
    961 €
    Provence-Alpes-Côte d’Azur
    650 €
    943 €
    Île-de-France
    707 €
    1165 €
  • Les prestations retenues (choix du cercueil et de son intérieur par exemple) : plus vous en prenez ou plus vous choisissez de la qualité, plus le prix total de l’enterrement sera élevé.
  • Le choix de la cérémonie civile ou religieuse (représentant 100 à 800 euros supplémentaires).
  • La prévoyance du défunt qui a pu mettre de l’argent de côté en cotisant régulièrement pour éviter à ses proches de payer son décès.

Quel est le prix moyen d’un enterrement tout compris en France ?

En France, le coût moyen d’un enterrement est assez élevé : il est de 3 800 € en moyenne pour une crémation et de 4300 euros en moyenne pour une inhumation.

Détails du prix des obsèques

Le prix d’un enterrement se décompose comme suit, sachant que les tarifs et fourchettes mentionnés sont indicatifs vu que les montants varient d’une région à l’autre et même d’une ville à l’autre :

  • Thanatopraxie : 400 €.
  • Sarcophage : 300 à 700 € pour un en carton, 500 à 900 € pour un spécial crémation et 500 à plus de 3000 € pour un en bois.
  • Mise en cercueil : 30 à 450 €.
  • Chambre funéraire : 100 € ; la chambre mortuaire en établissement de santé est gratuite durant 3 jours, puis payante au-delà.
  • Caveau : entre 2000 et 3000 € pour un 2 places et à partir de 4000 € pour un 4 places.
  • Ouverture et fermeture de caveau : 500 à plus de 1000 €.
  • Accompagnement pour les démarches administratives : 60 à 800 €.

À tout cela, s’ajoutent le prix de la cérémonie funéraire (différent suivant que c’est une célébration civile ou religieuse), du transport du cercueil jusqu’au lieu de cérémonie et au cimetière, de la crémation éventuelle, des fleurs, des faire-part et cartes de remerciement, de la concession au cimetière (qui dépend du nombre de mètres carrés et de la zone) et celui d’un rapatriement éventuel lorsque la personne décède ailleurs que sur son lieu d’enterrement (beaucoup plus élevé lorsqu’il a lieu dans un pays étranger).
Tout ceci représente en moyenne 1200 à 10.000 euros supplémentaires.

Tableau récapitulatif et exemples

PrestationsPrix moyen
Thanatopraxie400 €
Cercueil300 à plus de 3000 €
Mise en cercueil30 à 450 €
Chambre funéraire100 €
Caveau2000 à 4000 €
Ouverture et fermeture de caveau500 à plus de 1000 €
Accompagnement pour
démarches administratives
60 à 800 €
Autres coûts (célébration,
transport, fleurs, etc.)
1200 à 10.000 €
Enterrement tout compris
(sans rapatriement)
4300 €

Voici quelques exemples du montant des frais d’obsèques par région (coûts 2022) :

  • Ile-de-France : 4882 €.
  • Provence-Alpes-Côte-d’Azur : 3934 €.
  • Nouvelle Aquitaine : 3483 €.

Quelques cas particuliers

Voyons plus en détails comment se déroulent un enterrement civil, celui d’un bébé et une crémation.

L’enterrement civil

Les funérailles civiles permettent à une famille de rendre hommage à une personne disparue, même si celle-ci n’appartenait à aucun culte. La cérémonie est alors laïque, organisée sur mesure (à l’image de la personnalité du défunt ou selon ses dernières volontés) et son déroulement ne dépend pas des traditions et règles religieuses. L’hommage se déroule le plus souvent sur le lieu de l’inhumation ou dans une salle de célébration du funérarium. Le cortège suit ensuite le cercueil de l’entrée du cimetière jusqu’au lieu où il sera enseveli, puis se rassemble autour de la sépulture pour un dernier adieu solennel.
L’organisation de cette cérémonie est généralement laissée à l’expérience des professionnels du funéraire, mais elle peut être prise en charge par la famille. L’entreprise de pompes funèbres va alors proposer un maître de cérémonie, chargé du bon déroulement des funérailles.
Sachez qu’un enterrement civil dure 30 minutes environ ; ce temps varie en fonction du nombre de discours, textes ou poèmes lus par les proches. À noter que des textes convenant à ce genre de cérémonie peuvent être fournis par les pompes funèbres.
Après les différents hommages rendus, un moment de silence est observé pour le recueillement ; celui-ci peut être éventuellement accompagné de musique. Puis vient l’adieu ultime, au moment de l’inhumation, où les proches jettent une fleur sur le cercueil descendu dans la tombe. Il faut savoir que les enterrements civils se déroulent du lundi au samedi matin, pendant les horaires d’ouverture des cimetières.

L’enterrement d’un bébé

Il faut distinguer les obsèques d’enfants nés vivants, d’enfants mort-nés et de fœtus.

Concernant les enfants nés vivants

Quand un enfant naît vivant et décède peu de temps après, ceci est considéré comme une mort ordinaire. L’enterrement ou la crémation n’aura alors lieu qu’avec l’intervention d’une entreprise de pompes funèbres. L’enfant sera inhumé dans un cimetière au choix de ses parents, généralement sur le lieu du domicile ou de la disparition. En cas de crémation (même procédure que pour les adultes), les cendres pourront être déposées dans une concession existante, un columbarium, une cavurne ou dispersées.
À noter que depuis la loi Sueur de 2008, il est interdit de conserver des cendres chez soi.

Concernant un enfant mort-né

L’enfant mort-né est inhumé dans le cimetière des enfants et une croix en bois avec son nom est placé près de sa tombe. Les parents ont le droit ensuite de faire placer une pierre tombale.
Les dispositions en vue de l’inhumation ou de la crémation sont prises par les parents, en concertation avec un entrepreneur de pompes funèbres. Celles-ci doivent être conformes aux dispositions légales en la matière.

Concernant un fœtus

Lorsqu’un enfant est mort-né après une grossesse de moins de 6 mois (limite légale de viabilité) et après plus de 12 semaines de grossesse, les parents peuvent demander à ce que le fœtus soit incinéré ou inhumé ; cependant, aucun acte légal n’est établi.
La demande est introduite par le gynécologue ou la sage-femme auprès de l’état civil ; celui-ci va délivrer une attestation autorisant l’incinération ou l’enterrement, avec une autorisation de transport. L’entreprise de pompes funèbres, munie de ces documents, pourra alors faire le nécessaire.

La crémation

La crémation (incinération) consiste à brûler le corps d’un défunt dans son cercueil puis à le réduire en cendres. Celles-ci sont alors recueillies dans une urne funéraire. Le lieu où se déroule la crémation s’appelle un crématorium ; il en existe plus de 200 en France et de nombreux projets de construction sont en cours afin de répondre à la demande de plus en plus croissante des incinérations (on estime que d’ici 2030, le choix de crémation représentera plus de 50 % des obsèques – source Le Point).

Au niveau des religions, le bouddhisme et l’hindouisme assimile la crémation à un rite de purification et d’offrande ; elle est donc très répandue en Asie et choisie par 99 % des Japonais. Elle est autorisée chez les protestants depuis 1898 et les autorités catholiques la tolèrent depuis 1963, à condition que les urnes cinéraires soient déposées dans un cimetière. Elle est par contre totalement interdite dans les religions juive et musulmane.

Concernant le déroulement de la crémation, une cérémonie d’hommage peut être organisée dans la salle de cérémonie du crématorium (dont le lieu est au choix de la famille du disparu) ; elle dure alors 30 à 45 minutes et un pasteur ou un diacre peut être présent.
L’organisation d’un hommage religieux est également possible, les pompes funèbres se chargeant de coordonner tous les intervenants. À la fin de la cérémonie, la famille regagne la sortie du crématorium pendant le processus d’incinération. À noter que la famille a la possibilité de voir la mise à la flamme et qu’une salle est à sa disposition pour recevoir les condoléances.

Concernant le processus, la crémation dure environ une heure et demie. Ce temps peut être augmenté en fonction du cercueil choisi et de la corpulence du défunt. En premier lieu, le cercueil est introduit dans le four crématoire à une température de 850°C ; la réduction du corps prend alors 90 minutes. Lorsque la crémation est terminée, les restes mortels du défunts (os) sont réduits afin d’obtenir les cendres funéraires qui sont alors placées dans une urne. Une plaque d’identité (avec nom, prénom, dates de naissance et de décès du disparu) est alors placée sur l’urne cinéraire. La famille ou les pompes funèbres (selon ce qui a été choisi) peuvent venir ensuite récupérer l’urne, au minimum 2 heures après la fin de la crémation, et après avoir déclaré la destination des cendres au crématorium. Si ceci n’est pas fait, le crématorium a le droit de conserver les cendres durant une année.

Comment payer moins cher ou avoir un enterrement gratuit ?

Pour payer moins cher un enterrement et tenter de bénéficier de funérailles gratuites, vous pouvez :

  • faire établir plusieurs devis afin de comparer les prestations des pompes funèbres et déterminer le prix moyen ;
  • demander aux entreprises de pompes funèbres de vous indiquer quelles sont les services facultatifs et obligatoires ; ceci vous permettra de ne prendre que les prestations de base éventuellement ou d’ajouter celles qui correspondent à votre budget ;
  • vous tourner vers une agence de pompes funèbres spécialisée dans les funérailles de votre religion (catholique ou musulmane) qui proposera des services spéciaux et moins chers qu’une entreprise générale de pompes funèbres ;
  • choisir un sarcophage moins cher, surtout si vous choisissez la crémation (dans ce cas, un en carton ou aggloméré suffit) ;
  • passer par une compagnie d’assurance qui va financer l’enterrement : il s’agit de souscrire une assurance obsèques (contrat en capital ou en prestations) ;
  • demander des aides pour le financement des funérailles auprès de la sécurité sociale, des caisses de retraites, des mutuelles… (voir partie consacrée ci-après) ;
  • contacter des pompes funèbres low cost beaucoup moins chères, telles que Révolution Obsèques (789 €, enterrement tout compris) et Ecoplus (1790 euros et plus, enterrement ou crémation tout compris).

Combien coûte l’enterrement le moins cher en France ?

L’enterrement le moins cher a un prix compris entre 1500 et 2000 euros. Généralement crémation et inhumation se valent lorsqu’il y a une concession ou un caveau familial dans un cimetière.
Mais en cas de construction et de fossoyage ou de rapatriement, l’incinération est plus intéressante (moins coûteuse) car la place au cimetière est plus petite et vous pouvez vous-même transporter l’urne. Concernant le cercueil, les deux types de funérailles se valent car on peut toujours choisir l’article funéraire le moins cher (en carton).

Les prestations retenues dans l’enterrement le moins cher sont :

  • un sarcophage en carton ou dans le bois le moins cher ;
  • le transport du corps jusqu’au cimetière ou au crématorium au moyen d’un corbillard, pas obligatoirement avec des porteurs ;
  • les taxes de crémation ou l’ouverture et la fermeture du caveau.

Il faut noter qu’il existe une alternative beaucoup moins chère à des funérailles, il s’agit du don du corps à la science. Dans ce cas, la personne est directement récupérée par l’établissement hospitalier dans les 48 heures qui suivent son décès. Ceci supprime certains frais funéraires (sarcophage, toilette mortuaire, transport du corps, etc.) car le corps est incinéré. De plus, il n’est pas nécessaire de faire fabriquer un monument funéraire. Attention toutefois, certains établissements sont susceptibles de demander des frais aux proches pour accepter le don de corps.

Comment se faire rembourser un enterrement ?

Plusieurs organismes peuvent vous aider à financer, voir rembourser, les frais d’obsèques.

La CPAM ou la MSA

La Caisse Primaire d’Assurance Maladie ou la Mutualité Sociale Agricole peuvent verser un capital décès d’un montant de 3681 euros (pour l’année 2023) au conjoint du disparu, à ses enfants ou à ses parents (en suivant cet ordre). Il sera attribué en priorité aux bénéficiaires prioritaires (ayants droits à la charge de l’assuré au moment du décès) puis aux bénéficiaires non prioritaires (ayants droits n’étant pas à la charge de l’assuré au moment de son décès). Ce capital est soumis à conditions, suivant la situation de la personne décédée.

La CNAV

La Caisse Nationale d’Assurance Vieillesse peut rembourser les frais d’enterrement. Le montant maximal versé est de 2286,74 euros ; il est prélevé sur les sommes dues au titulaire de la pension de vieillesse. Pour la percevoir, il faut présenter la facture des frais d’enterrement et l’acte de décès du disparu.

Le CCAS

Le Centre Communal d’Action Sociale peut aider à régler les frais d’un enterrement car il aide les personnes en situation temporaire difficile à ne pas se retrouver dans la précarité. Il faut alors s’adresser au CCAS du lieu du décès et fournir un certificat de décès.

La CAF

La Caisse d’Allocations Familiales peut proposer une aide financière d’urgence pour payer les frais d’obsèques. Elle est soumise à conditions (nombre d’enfants à charge et ressources financières notamment) propres à chaque département. Son montant varie de 800 à 1500 euros.

La mairie

Lorsque les ayants droits et héritiers n’ont pas les ressources financières suffisantes, l’enterrement peut être pris en charge par la commune, soit partiellement soit entièrement. La loi étant très floue sur la notion de « ressources financières suffisantes », l’attribution de cette aide est donc laissée à l’entière appréciation du maire. Rendez-vous dans la mairie du lieu de décès pour en savoir plus.

Les assurances

Après les organismes sociaux, vérifiez si le disparu avait souscrit des contrats d’assurances, certains étant spécifiques au règlement des obsèques.

Une assurance-vie

Même si c’est un placement, l’assurance-vie peut servir à payer les frais de l’enterrement de son titulaire. Tous les contrats incluent, en effet, une clause en cas de décès et nomment les bénéficiaires de cette dernière. Pour savoir si un tel contrat a été souscrit, il suffit de contacter l’AGIRA (Association pour la Gestion des Informations sur le Risque en Assurance) et faire une recherche directement en ligne. Si une assurance-vie a été contractée, vous devrez avertir la compagnie d’assurance qui vous indiquera toutes les pièces justificatives nécessaires à envoyer pour récupérer l’argent.

Une assurance décès ou obsèques

Les contrats d’assurance obsèques ou d’assurance décès sont une forme particulière d’assurance-vie qui prévoient de verser une rente à un ou plusieurs bénéficiaires après la mort de l’assuré. Celle-ci permet alors de régler les obsèques et sa valeur varie en fonction de nombreux critères : montant et durée des cotisations, état de santé de l’assuré, cause de la mort, etc. Rendez-vous sur le site de l’AGIRA pour en connaître l’existence éventuelle.

Un contrat obsèques

Le contrat obsèques, totalement différent de l’assurance obsèques, est une assurance spécifiquement dédié au financement et à l’organisation des funérailles du titulaire. Le montant du capital varie énormément et peut s’étendre de 1000 à 20.000 euros. Ce contrat obsèques inclut diverses prestations : service religieux, création de faire-part, parution d’avis de décès dans la presse et organisation complète des funérailles (sélection du sarcophage, enterrement ou crémation, choix des fleurs et de la pierre tombale…). Ce type de contrat permet de respecter toutes les volontés du défunt et les frais d’obsèques sont totalement pris en charge. Pour savoir si un contrat de ce type a été souscrit, rendez-vous sur le site de l’AGIRA et remplissez le formulaire directement en ligne.

Un notaire

Il est possible de demander au notaire de prélever sur l’héritage le coût de l’enterrement du disparu. L’État Français autorise, en effet, les héritiers et ayants droits à retirer 1500 euros sur la succession. Si vous choisissez cette solution, vous devrez toutefois avancer les frais.

La banque

Lorsqu’il décède, les comptes bancaires du disparu sont automatiquement bloqués par les établissements bancaires. Depuis 2013, il est tout de même possible de demander à la banque de prélever jusqu’à 5000 euros (sur un compte courant ou épargne) pour régler les frais d’obsèques. Pour ce faire, il faut présenter la facture ou le devis des pompes funèbres.

Les assurances et organismes en cas de décès accidentel

Lorsqu’une personne décède dans un accident, selon les circonstances, les frais des funérailles peuvent être pris en charge par des tiers ou remboursés par différents organismes.

Suite à un accident de la route

Dans un accident de la route où le responsable est identifié, il y a deux procédures possibles :
– à l’amiable, c’est l’assurance du tiers responsable qui va proposer une indemnisation que vous êtes libre d’accepter ou de refuser.
– judiciaire : si vous refusez la proposition de l’assurance du tiers responsable, vous pouvez saisir le tribunal pour demander une réparation du préjudice subi. Le responsable de la mort pourra alors être condamné à verser des dommages et intérêts, y compris la prise en charge des frais d’obsèques.

Si le responsable n’est pas identifié ou s’il n’est pas assuré, vous pouvez vous tourner vers le Fonds de Garantie des Assurances Obligatoires (FGAO) pour percevoir une indemnisation.

Suite à un accident du travail ou une maladie professionnelle

Si une disparition est du à un accident du travail ou à une maladie professionnelle, la Sécurité Sociale peut rembourser les frais funéraires et les frais de transport du corps (si la mort a eu lieu au cours d’un déplacement professionnel). Vous serez alors remboursé dans la limite de 1/24 du plafond annuel, soit 1833 euros actuellement. Pour cela, vous devez avancer les frais et envoyer une demande de remboursement avec tous les justificatifs nécessaires. À noter que cette aide ne concerne que les disparus affiliés au régime général de la Sécurité Sociale.

L’employeur

Tout employeur a obligation de souscrire un contrat de prévoyance pour chacun de ses salariés. Vous pouvez donc recevoir une aide financière pour les obsèques d’un salarié décédé. Le montant perçu dépend de multiples critères, dont le salaire et les circonstances de la disparition, et sera versé au conjoint ou aux enfants du disparu.
Normalement cette aide est débloquée automatiquement par l’entreprise qui employait le disparu, mais dans les faits, les retards sont très fréquents et il est préférable de s’adresser à l’administration pour accélérer les démarches. Il faut savoir que si le disparu était fonctionnaire, la prime équivaut à un an de salaire et ne dépend pas des circonstances de la disparition.

Tout savoir sur le devis des pompes funèbres

En France, le devis funéraire est strictement réglementé.

Que doit-il comporter ?

Le devis des pompes funèbres doit comprendre obligatoirement 8 rubriques correspondant aux différents services effectués par l’entreprise et 3 colonnes qui permettent de distinguer les prestations funéraires obligatoires (imposées par la loi), les prestations optionnelles (à rajouter) et les prestations pour le compte d’un tiers. Il doit être totalement détaillé et contenir une description des services, le prix HT et TTC de chaque prestation ou fourniture, ainsi que les différentes taxes et les honoraires.

Les 8 rubriques que vous devez trouver

1. Les démarches et formalités

Lorsqu’une personne décède, ses proches ont un certain nombre de formalités à effectuer. Les pompes funèbres peuvent en gérer quelques-unes, notamment celles qui concernent directement les obsèques (demande d’autorisation pour une crémation ou une inhumation, prise de contact avec un cimetière, un crématorium ou un funérarium, etc.).

2. Le transport avant la mise en bière

Il s’agit du transport du corps du disparu depuis le lieu de décès jusqu’à celui de la mise en bière. Il doit respecter certaines règles particulières. Vous trouverez ici le coût des brancardiers (90 € en moyenne), de la housse mortuaire (34 à 90 € en moyenne), de la prise en charge avant la mise en bière (120 € en moyenne) et du transport du corps avant la mise en bière (80 à 441 € en moyenne).

3. La mise en bière

C’est l’acte par lequel le corps du disparu est placé dans le cercueil. La mise en bière respecte également une réglementation stricte. Il faut compter entre 30 et 184 euros en moyenne.

4. Le cercueil

La fourniture d’un sarcophage à la personne décédée fait partie des devoirs des pompes funèbres. Il en existe une grande diversité de modèles, de styles, de tailles, de matériaux et de couleurs, ce qui engendre une grande fourchette de prix. Prévoyez en moyenne 49 à 430 euros pour le capiton, 340 à 3500 euros pour le sarcophage avec 4 poignées, 25 à 180 euros pour un emblème religieux et 10 à 150 euros pour une plaque posée.

5. Le transport après la mise en bière

Il s’agit du transport du corps du disparu dans son cercueil jusqu’à l’endroit de la cérémonie d’adieu (crématorium, emplacement du culte, zone d’inhumation). La distance à parcourir influence évidemment le prix de ce service. Ceci revient entre 50 et 250 euros en moyenne pour la prise en charge et entre 80 à 250 euros en moyenne pour le transport.

6. La cérémonie funéraire

C’est la façon dont les proches disent adieu au disparu. La cérémonie dure alors plus ou moins longtemps, selon qu’elle est civile (laïque) ou religieuse. Elle est totalement personnalisable en fonction des dernières volontés du défunt et des exigences de la famille. Beaucoup de frais sont intégrés dans cette rubrique, voici quelques tarifs moyens :

  • Convoi funéraire (corbillard et chauffeur) : 90 à 750 euros.
  • Corbillard, chauffeur et porteurs : 400 à 420 euros.
  • Coût du trajet par kilomètre : 1 à 750 euros.
  • Cérémonie civile : 250 euros.
  • Frais de culte : catholique 200 à 250 €, juif 250 €, musulman 250 €, orthodoxe 450 €, protestant 250 €.
  • Maître de cérémonie : 100 à 350 euros.
  • Porteurs : 60 à 680 euros.

7. L’inhumation

C’est le fait de mettre le disparu en terre dans un cimetière. Le monument funéraire joue alors un grand rôle dans le prix de cette partie des funérailles. Le coût du creusement et du comblement de la fosse s’élève en moyenne entre 180 et 800 euros ; celui du démontage et du montage du monument entre 400 et 800 euros ; celui de l’ouverture et de la fermeture du caveau entre 120 et 1100 euros et celui du personnel pour l’enterrement entre 150 et 250 euros.

8. La crémation

C’est le fait de brûler le corps de la personne décédée dans un crématorium. Les cendres funéraires peuvent alors être récupérées dans une urne funéraire et dispersées dans un endroit à déterminer. Plusieurs coûts peuvent être appliqués, en voici les tarifs moyens que vous trouverez en France :

  • Crémation adulte : 220 à 960 euros.
  • Dispersion des cendres au cimetière : 35 à 125 euros.
  • Dispersion des cendres dans la nature : 30 à 215 euros.
  • Dépôt d’une urne dans un columbarium : 145 euros.
  • Personnel pour crémation : 70 à 600 euros.
  • Urne funéraire : biodégradable 40 à 150 €, en bois ou en céramique 150 €, en métal 100 à 150 €, en résine 145 à 155 €.

Peut-on négocier avec les pompes funèbres ?

Il est possible de négocier le tarif des funérailles avec les pompes funèbres, mais il faut savoir que certaines taxes communales (décidées par les conseils municipaux) sont fixes et non négociables, telles que la taxe funéraire relative à l’inhumation, celle sur la crémation et celle relative au convoi funéraire.

Pour faire baisser le coût de l’enterrement, il suffit de prendre les prestations de base, choisir un sarcophage premier prix, réduire les frais des fleurs, ne pas faire imprimer de faire-part ou de cartes de remerciements, réduire le nombre de porteurs et se passer d’une cérémonie. L’entreprise de pompes funèbres va également vérifier les coûts des crématorium de la région et peut vous proposer le moins cher. En général, il est possible de récupérer 100 à 500 euros sur le prix des funérailles en négociant avec les pompes funèbres. Toutefois, n’hésitez pas à comparer les prix et prestations de diverses agences de pompes funèbres, en demandant des devis en ligne. C’est un moyen rapide, simple et gratuit pour connaître le prix moyen pratiqué dans votre région et négocier.

Quelles sont les étapes d’un enterrement ?

Un enterrement comporte différentes étapes dont voici les principales, car suivant les différentes religions, il peut y en avoir en plus, telles qu’une veillée avant enterrement, un long moment de prières avant la mise en bière, etc.

Le constat de la mort

La première étape d’un enterrement est de faire constater la mort de la personne par un médecin qui va établir le certificat de décès. Que celui-ci ait eu lieu à domicile ou à l’hôpital, la famille a le choix de faire appel à une agence de pompes funèbres ou de réserver une chambre funéraire pour conserver le corps. Certains soins vont alors être apportés au corps du défunt pour le conserver jusqu’à la mise en bière. Il faut savoir que le dépôt du corps et le séjour dans la chambre funéraire n’engendrent aucun frais durant les trois jours qui suivent la disparition.

La mise en bière

Après cela, la mise en bière est effectuée par le personnel des pompes funèbres ou par le personnel médical : elle consiste à mettre le défunt dans un sarcophage adapté pour le conduire par la suite à la célébration d’enterrement. Qu’il s’agisse d’une crémation ou d’une inhumation, cette étape est légalement obligatoire pour toutes les personnes décédées.

La cérémonie funéraire

Cette étape est essentielle dans l’enterrement d’une personne car elle permet à sa famille et à ses proches de lui rendre un dernier hommage, dans le respect de ses dernières volontés (s’il les avait indiquées ou sinon celles de sa famille). À cette occasion, les proches profitent du moment solennel pour faire un dernier adieu au disparu, avec des musiques, des fleurs ou des photographies que celui-ci affectionnait. Il faut noter que le déroulement de cette célébration varie selon les traditions, la religion et le culte du défunt.

L’inhumation ou la crémation

Généralement un défunt a exprimé son souhait d’être inhumé ou incinéré. Dans les deux cas, les obsèques se dérouleront entre 24 heures à 6 jours après sa mort. L’inhumation est le rite funéraire le plus courant en France, mais la crémation est choisie de plus en plus fréquemment depuis les années 1990. Selon la CPFM, elle représentait 40 % des cérémonies funéraires en 2020 et d’ici 2030, de nombreux professionnels du funéraire pensent que l’enterrement sera minoritaire (source Le Point).

Combien de temps dure un enterrement ?

Il n’existe pas de période de temps fixe mais un enterrement dure généralement près d’une heure et demie. Ceci comprend l’accueil de la famille et des proches, le recueillement auprès du défunt (30 minutes), la cérémonie d’adieu (30 à 45 minutes) et la mise en terre du cercueil dans le cimetière (20 à 30 minutes). Cette durée va être différente selon le type de célébration (laïque ou religieuse) et selon la tradition et la culture du défunt. Un enterrement religieux est beaucoup plus long qu’un enterrement civil.

Notre avis sur l’enterrement tout compris

Dès qu’une personne décède, sa famille ou ses proches doivent vérifier si elle n’a pas souscrit de contrat ou d’assurance obsèques de son vivant. Si c’est le cas, ils toucheront un capital pour l’enterrement (avec l’assurance) ou toutes les funérailles seront déjà prévues et payées (avec le contrat).

Dans ce dernier cas, l’entreprise de pompes funèbres sera désignée et les démarches seront très simplifiées car vous n’aurez qu’à la contacter et l’entreprise se chargera d’organiser les obsèques avec les dernières volontés du disparu (qu’il aura mises par écrit dans le contrat). La facture sera présentée à la compagnie d’assurance qui versera l’argent correspondant.

Si un capital est versé, la loi du 28 juillet 2013 oblige de l’affecter à l’organisation des obsèques de la personne disparue. La famille ou les proches devront choisir une entreprise de pompes funèbres et pour ce faire, il est important de comparer les différentes agences avec les prestations et services proposés. Pour gagner du temps, sachez que vous pouvez obtenir la liste de tous les entrepreneurs de pompes funèbres de la commune auprès de la préfecture, de la mairie ou tout simplement sur les Pages Jaunes. Nous vous conseillons de les appeler au téléphone, ce qui vous permettra de vérifier l’accueil et la capacité du professionnel à répondre à des questions simples. Après une présentation rapide (date de la disparition, choix de l’enterrement ou de la crémation, lieu), demandez le montant des honoraires de la société de pompes funèbres (pour les démarches effectuées auprès des prestataires ou de l’administration, comme l’ouverture du caveau, le creusement de la fosse, etc.), le prix du premier cercueil en chêne 22 mm équipé, et le coût du véhicule funéraire avec les porteurs et le nombre de ces derniers. Si l’entreprise refuse de répondre à ces questions, vous pouvez l’éliminer de votre liste. Vous pouvez également utiliser un comparateur de pompes funèbres en ligne qui vous indiquera clairement les différents tarifs pratiqués avec les services et prestations proposés.

Pour organiser l’enterrement, vous devrez penser au choix de l’inhumation ou de la crémation, à une cérémonie civile ou religieuse, à une concession existante ou non et au budget alloué au cercueil (sachant qu’il représente plus de 25 % du coût total de l’enterrement ; celui étant de 4300 euros pour une inhumation et de 3800 euros pour une crémation).

FAQ

Est-ce que la sécurité sociale participe aux frais d’obsèques ?

Oui, la sécurité sociale peut verser un capital obsèques aux proches d’un défunt, sous conditions liées à la situation de ce dernier. Il est garanti par le régime général de l’assurance décès. Les proches doivent s’adresser à la CPAM si le disparu relevait du régime général ou à la MSA ou MGEN s’il était rattaché à l’un de ces régimes.

Combien coûte une crémation ?

Une crémation (tout compris) coûte en moyenne 3800 euros, mais ce prix varie beaucoup selon les régions. Le tarif du crématorium, à lui seul, peut aller de 462 euros (à Lille) à 980 euros (à Champigny-sur-Marne). Il faut savoir que les proches ont la possibilité de disperser les cendres, ce qui dispense des opérations liées au cimetière et permet de choisir une urne moins chère (45 à 55 € pour une en carton contre 85 € pour une en métal).

Est-ce que les mutuelles remboursent les frais d’obsèques ?

Oui, si le défunt était un membre de la mutuelle (autrement dit, qu’il avait souscrit au service mutuelle décès) et qu’il était à jour de ses cotisations. S’il travaillait, son entreprise a du prendre en charge la souscription à une mutuelle et celle-ci va se charger de vous dédommager. Vous bénéficierez d’une aide de la sécurité sociale et du remboursement de la mutuelle

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